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Photo du rédacteurRomuald Normand

Le chef d’établissement au Danemark


Le système éducatif danois s’est caractérisé ces dernières années par moins de prescriptions du gouvernement central aux établissements scolaires et plus d’autonomie à l’échelon local. De nouvelles relations ont été établies entre l’équipe de direction et les enseignants à travers un nouveau partage des rôles et des responsabilités (par exemple la planification hebdomadaire et annuelle des cours, des éléments de gestion financière) tandis que le ministère fixait des objectifs à évaluer dans le domaine de l’enseignement et des apprentissages. Des évaluations nationales sont maintenant mises en œuvre à différents niveaux de scolarité ainsi qu’un système d’assurance qualité qui demande aux établissements ainsi qu’aux autorités locales de rendre compte de leurs efforts de développement. Chaque élève se voit assigner un plan individuel et obligatoire chaque année pour toutes les disciplines scolaires.

A travers la mise en œuvre des principes de la nouvelle gestion publique, le ministère de l’éducation a renforcé le développement des compétences des cadres intermédiaires dans les domaines du management et du leadership scolaire de la maternelle au lycée. Cela veut dire que les chefs d’établissement doivent être compétents dans des tâches administratives (budget, comptabilité, planification et pilotage des équipes, gestion des achats et des procédures de maintenance, négociation sur les salaires et avec différents groupes professionnels et associations) mais ils doivent aussi assumer la gestion des ressources humaines, des enseignants et autres personnels (embauche et licenciement, développement professionnel continu, gestion des conflits, collaboration et travail en équipes). Cela relève d’un pilotage général par la qualité de l’établissement scolaire.

La publication des résultats PISA a profondément influencé la politique éducative au Danemark où l’accent a été mis sur le développement des compétences de base (littératie et numératie) et la fixation d’objectifs nationaux en termes de contenus scolaires. Cela implique que les chefs d’établissement doivent être capable de comprendre l’enseignement et accompagner les équipes pédagogiques pour améliorer les résultats des élèves. Ces objectifs sont contractualisés avec le ministère de l’éducation alors que les établissements scolaires doivent développer des démarches d’auto-évaluation et de s’assurer que les instructions et recommandations sont bien mis en œuvre dans les pratiques pédagogiques.

Les équipes pédagogiques travaillent de plus en plus en réseaux sous l’autorité de l’équipe de direction, et des rencontres régulières sont organisées pour décider des actions en commun. Des entretiens individuels entre les enseignants et l’équipe de direction sont aussi régulièrement organisés. Les enseignants doivent soumettre leur planification pédagogique à la direction de l’établissement et rendre compte des progrès des élèves. On attend des enseignants qu’ils soient motivés et engagés au service de la réussite des élèves.

De même, les chefs d’établissement doivent développer et entretenir des compétences en communication en étant capables d’écouter les enseignants et les élèves, en direction d’équipes, en analysant et en réfléchissant sur la nature et le format des relations sociales dans l’établissement, ainsi qu’avec les parents d’élèves. Ils doivent être capable de coordonner aussi les plans annuels et individuels des enseignants et des élèves en analysant régulièrement les besoins en termes d’enseignement et d’apprentissage.

Source : Moos, L. (2014). Educational governance in Denmark. Leadership and Policy in Schools, 13(4), 424-443.

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