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  • Photo du rédacteurRomuald Normand

Conduire le changement dans l'établissement scolaire (2)


Pour que le changement soit un succès, il faut qu’il soit le fait de l’établissement lui-même. Les établissements scolaires ont la capacité de s’améliorer par eux-mêmes, cela implique un changement culturel mais aussi le respect d’un certain nombre de conditions.

Le changement doit s’opérer à la fois au niveau de l’établissement et de la classe. Les interventions sur les conditions d’enseignement et d’apprentissage sont essentielles mais elles n’arrivent pas à elles seules à opérer le changement et l’amélioration de la réussite des élèves. Le point crucial est le développement de l’établissement au travers de stratégies internes et externes qui ont un effet sur les progrès des élèves et qui sont complémentaires. Le changement passe dont par un apprentissage organisationnel avec des effets sur les pratiques, les individus, et l’organisation elle-même. Il s’agit de renforcer les compétences collectives pour bien gérer le changement. Dans une dynamique de changement, les acteurs de l’établissement choisissent leurs solutions propres et la façon de gérer différemment leur organisation.

  • La participation : le changement nécessite que les enseignants participent à la planification et à la prise de décision

  • L’engagement : les enseignants dont besoin de se sentir engagés dans le changement sans être instrumentalisés

  • Incitation et accompagnement : le changement nécessite une certaine incitation, souvent de l’extérieur, et un accompagnement technique mais aussi émotionnel pour s’assurer que les choses changent et rassurer sur le changement

  • Une aide extérieure : une assistance à partir de ressources et de conseils externes pour assurer le maintien d’une dynamique

  • Le développement des équipes : elles permettent aux équipes, notamment par la formation, de s’approprier les conditions du changement.

Certains facteurs empêchent aussi le changement de s’opérer dans l’établissement scolaire :

  • Des buts et des objectifs insuffisamment définis : si les raisons du changement ne sont pas transparentes, il y a peu de chances que les enseignants s’engagent à changer

  • Des priorités en conflit : quand beaucoup de changements s’opèrent en même temps, la contrainte de temps fait que certains changements sont préférés à d’autres

  • Le manque d’accompagnement : pour mettre en œuvre le changement, il y besoin d’un accompagnement technique, professionnel, émotionnel des enseignants

  • L’insuffisante attention à la mise en œuvre : beaucoup d’efforts de changement échouent simplement parce que les conséquences sur l’établissement et dans les classes n’ont pas été pensées en amont

  • Une direction inadaptée : le changement ou l’innovation n’est pas ou mal dirigé dans l’établissement ou il a été délégué dans véritable suivi des actions conduites et de leur évaluation.

Source : Hopkins, D., Ainscow, M. and West, M. (1994). School Improvement in an Era of Change. London: Cassell.

Questions à se poser pour la conduite du changement sous la forme d’un brain storming ou d’une carte mentale

Quelles sont vos priorités ?

Vos forces et vos faiblesses ?

La culture de votre établissement ?

Le contexte de votre établissement ?

Les progrès à réaliser ?

Est-ce que le changement s’appuie sur un diagnostic des besoins ?

Est-ce que le changement est coordonné et cohérent ?

Est-ce que le changement est lié à la réussite des élèves ?

Est-ce que le changement aura un impact sur les classes ?

Est-ce que le changement et ses effets sont évalués ?

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