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  • Photo du rédacteurRomuald Normand

Chef d’établissement : un nouveau métier ?


Au-delà des différences en termes d’évaluation, de décentralisation, d’évaluation, de marché scolaire, une même orientation s’observe à l’échelle internationale. La plupart des politiques éducatives ont fixé un objectif d’amélioration des résultats des élèves dans les compétences de base ; les unités éducatives pouvaient donc porter leurs efforts sur les conditions d’enseignement et d’apprentissage des élèves, en individualisant les parcours ou en personnalisant l’instruction, et nouvellement pour les élèves relevant de besoins particuliers (inclusion). Le chef d’établissement ou le directeur d’école s’affirme alors comme traducteur et médiateur de cette volonté politique.

Il est reconnu aussi comme un élément décisif dans l’émergence d’apprentissage professionnel favorisant l’amélioration de la performance. Dans certains pays, l’équipe de direction joue ainsi un rôle actif dans la création de communautés ou de réseaux d’apprentissage professionnel en même temps qu’elle s’implique dans la mise en œuvre d’une obligation de rendre compte « intelligente ». Son action consiste à accompagner le développement professionnel des enseignants en organisant les activités de mentorat et de soutien des jeunes collègues, en facilitant le travail en équipes, en évaluant et en recrutant les enseignants. Progressivement, aux tâches traditionnelles d’administration et de gestion publiques viennent s’ajouter de nouvelles fonctions stratégiques visant à promouvoir une nouvelle culture professionnelle parmi la communauté éducative.

Bien sûr, les chefs d’établissement ou les directeurs d’école travaillent selon des formes d’organisation très diverses : elles varient selon le lieu géographique, la taille de l’établissement, la population d’élèves accueillie, les niveaux d’enseignement, etc.. La différence est manifeste entre l’école primaire, avec ses petites structures, et l’école secondaire, avec sa division du travail plus poussée. Elle se retrouve dans tous les pays. Au sein des organisations équivalentes au lycée et au collège, l’action du chef d’établissement, de l’équipe de direction et de l’inspection sur les pratiques pédagogiques se fait à distance, alors que l’école primaire est par essence plus collégiale et participative.

Malgré cela, l’évolution des missions des chefs d’établissement et des équipes de direction permet d’identifier quatre grandes responsabilités qui leur sont reconnues : d’abord, une responsabilité plus grande dans le suivi et l’évaluation des enseignants, leur développement professionnel, et le travail en équipe ; une activité nouvelle d’évaluation et d’obligation de rendre compte ; une gestion plus stratégique des ressources financières et humaines, et enfin une action beaucoup plus étendue dehors de l’unité éducative.

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