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  • Photo du rédacteurRomuald Normand

L'évaluation formative pour apprendre par Dylan William, Institut de l'Education (Londres)


Paul Black est professeur émérite d'enseignement des sciences au King's College de Londres. Il a apporté de nombreuses contributions à l'élaboration de programmes d'études et à la recherche en évaluation, en dirigeant deux des projets d’important pour la Nuffield Foundation dans le domaine des sciences. Il a été président de la Commission internationale sur l'éducation physique, membre de groupes consultatifs du National Research Council des États-Unis et professeur invité à l'Université Stanford. En 1988-1989, il a présidé le Groupe de travail du gouvernement britannique sur les évaluations nationales.


Son travail sur l'évaluation formative avec Dylan Wiliam et ses collègues de King'sCollege a eu un impact considérable. Plus récemment, il a participé à des recherches dans le domaine de l'apprentissage basé sur l'enquête dans le domaine des sciences et à des recherches aux universités Berkeley et Stanford sur la progression des concepts scientifiques dans l’apprentissage des élèves.


Une vidéo reprend les acquis des recherches sur la question




Plusieurs posts sur ce blog sont consacrés à ses travaux

L’évaluation pour les apprentissages est « Le processus de recherche et d’interprétation des informations utiles aux élèves et aux enseignants, afin d’identifier où en sont les élèves dans leur apprentissage, vers où ils doivent aller et quel est le meilleur chemin pour qu’ils y accèdent» (ARG, 2002). En termes pédagogiques, cette conception de l’évaluation sous-entend un ensemble complexe d’activités mettant en scène le style pédagogique de l’enseignant, l’interaction entre l’enseignant et les élèves, leurs capacités de réflexion, la motivation des élèves et la variété des procédures d’évaluation mises en œuvre.


Dans un projet britannique intitulé How to Learn project, des chercheurs ont identifié les conditions pour lesquelles l’adoption des pratiques d’"évaluation pour apprendre" (assessment for learning) ne marchent pas notamment : Des pratiques ritualisées, mécaniques, et ennuyeuses pour les élèves; Des activités d'évaluation se superposant à la leçon mais pas intégrées à l'enseignement; Une activité dirigée par l'enseignant et n'impliquant pas les élèves; Une pression de l'évaluation sommative et des programmes scolaires; Peu d'opportunités pour les enseignants de collaborer et d'échanger sur leurs pratiques; Un manque d'accompagnement du développement professionnel ;


En 1996, l’Assessment Reform Group (ARG), auquel contribuaient les chercheurs Black et Williams, et dont la préoccupation première était de produire des données permettant de conduire une politique d’évaluation du système éducatif anglais, jugea qu’une exploration plus approfondie de l’évaluation était primordiale. Le groupe de recherche et d’expertise obtint un financement de la fondation Nuffield pour conduire une revue de la littérature de recherche sur cette question. Cette enquête s’effectua à partir de la lecture de nombreux livres et de numéros de plus de 160 revues sur une période de 9 ans.


Il existe une grande variété de données actuellement disponibles dans les établissements ou les écoles. Cela comprend les données transmises par des institutions extérieures comme la DEPP ou le Rectorat. En outre, il existe des données propres à l’organisation scolaire. Avec autant chiffres, il peut être difficile de savoir avec lesquels commencer. En effet, une décision clé pour les directeurs d'école et les chefs d’établissement est de déterminer celui ou celle qui va être capable d’utiliser ses données parmi les membres de la communauté éducative. Un directeur ou une équipe de direction peut simplifier ces données en travaillant avec les enseignants.


En raison de l’inconfort des enseignants dans l’usage des données, il est crucial que l'analyse soit soigneusement déterminée à l'avance. Les dimensions suivantes doivent être prises en compte : • L’analyse des données pour quels objectifs ? • A quelles personnes ou élèves renvoient ces données ? • Quel est l’éventail des données à utiliser ? • Quelles types d’analyse seront effectuées ? • Avec quelle fréquence sera déterminée l’analyse des données ? Pour de nombreux directeurs d’école et équipes de direction, analyser les données permet de découvrir comment fonctionne l’école ou l’établissement.


Un groupe de discussion se compose d'un groupe d'élèves qui sont interrogés sur une série de questions et leurs réponses sont consignées. Les groupes de discussion peuvent être organisés de façon à ce que chaque élève se pose la même question à son tour jusqu'à ce qu'il réponde à toutes les questions et qu'une nouvelle question soit posée, ou qu'elle puisse être plus centrée sur la discussion – une question est posée et les élèves discutent de leurs points de vue.


Comportement des élèves La première fois que les élèves sont impliqués dans un groupe de discussion, ils ne seront pas sûrs de ce que vous attendez. Si vous créer un groupe de discussion comme méthode d'auto-évaluation de l'ensemble de l'école ou de l’établissement, il est important de fixer les règles de base à l'avance. Une question est de savoir si les opinions des élèves sont anonymes. Si l'on prend un dossier écrit du groupe de discussion, ce sera le cas.


Qui sera dans le groupe de discussion ?Il y a deux aspects à cette question. Premièrement, quels élèves sélectionnerez-vous pour former le groupe de discussion ? Deuxièmement, et tout aussi important, qui conduira l’entretien ? Dans une école ou un établissement, le directeur ou chef d’établissement est très désireux de prendre le rôle de l'intervieweur pour un groupe de discussion d’élèves afin évaluer la qualité de l'enseignement et des apprentissages. Cependant, on peut penser que les élèves hésiteront à exprimer leurs opinions devant lui.


Partage d'informations Il est important d'examiner comment les résultats du groupe de discussion vont être partagés avec la communauté éducative. Si le groupe de discussion a été riche, cela pourra être diffusé lors d'une réunion collective afin de susciter une discussion entre adultes. Cela doit être de manière très précautionneuse si les élèves nomment des enseignants spécifiques. Cependant, cela peut être aussi une façon d'expliquer au personnel les avantages des groupes de discussion. Si le groupe de discussion fait partie d'un système d'évaluation global sur un domaine particulier, un certain nombre de points clés du groupe de discussion peuvent être communiqués.


Il y a un lien direct entre le développement professionnel continu (DPC) et l'auto-évaluation de l’école ou de l’établissement scolaire. Il est probable que si vous essayez de développer une culture d'auto-évaluation dans votre école ou votre établissement, vous aurez déjà mis le développement professionnel continu au cœur de votre organisation ou vous avez l'intention de le faire. Il est important que l'évaluation du développement professionnel continu ne soit pas considérée comme un exercice autonome, distinct de l'auto-évaluation de l'école ou de l’établissement, mais, au lieu de cela, les deux processus devraient se nourrir l’un et l’autre, en utilisant les mêmes outils et les mêmes preuves.


Le point de départ de la plupart des analyses de données est la réussite des élèves. Cela se rapporte souvent aux élèves qui ont quitté l’école ou l’établissement. On peut étudier les résultats aux examens des élèves qui sont partis. Mais est-ce qu’il ne faut pas se préoccuper aussi de ceux qui sont encore là ? Les enseignants à certains niveaux de scolarité font passer des évaluations nationales aux élèves. Même si ces données ne sont pas parfaites, elles permettent de conduire un premier diagnostic et de le partager avec d’autres collèges.


L'analyse peut être effectuée en interne mais des données externes à l’établissement ou l’école peuvent être utilisés. En termes de réussite ou de progrès, même s'il y a des situations où une école ou un établissement peut utiliser les données de la DEPP pour fournir une analyse significative, il est préférable d'utiliser Pronote ou un logiciel équivalent démarrer l'analyse statistique. Le meilleur conseil est d’utiliser un petit nombre de mesures disponibles.


Typiquement dans les écoles ou les établissements, l'analyse des données est souvent faite à la fin de l'année après que les élèves aient terminé leur scolarité. Cela peut aussi se faire à l'automne. Avec la publication de résultats Depp, Cette analyse peut se réaliser encore plus tard. Dans le cas de l'analyse des données propres à l'école, telles que celles sur le comportement des élèves, cela a souvent été réalisé pendant la période estivale.

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