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  • Photo du rédacteurRomuald Normand

Enseigner la lecture à l'école primaire.Stratégie 2.


Utiliser un programme d’intervention qui a fait ses preuves.

Les élèves qui lisent en dessous du niveau requis ont besoin d’une intervention spécifique pour améliorer leur réussite. Beaucoup d’écoles offrent des programmes d’intervention dans lesquels les élèves manquent soit une part d’enseignement de la lecture (généralement sur un temps de travail autonome) or un temps de non-lecture pour travailler seul ou en petits groupes avec une personne qualifiée mais il y a aussi des stratégies dans lesquelles l’enseignant peut intervenir lui aussi dans la classe. Utiliser des notes qui guident l’élève ou du « pré-enseignement » (en lui fournissant une introduction aux nouveaux concepts et mots de vocabulaire) peut servir à mobiliser le lecteur en difficultés. Aller au-delà de la prononciation, familiariser les élèves avec le texte, et utiliser un dialogue questions/réponses au préalable permet d’augmenter la confiance des élèves et de leur bénéficier d’un enseignement en classe entière. Les programmes d’intervention en dehors de la classe proposent des courtes leçons qui sont centrées sur une thématique ou un sujet relatif à des questions sociales, les arts, ou la science. Le développement professionnel est plus que d’importance pour adopter les programmes d’intervention qui ont fait leurs preuves (comme par exemple celui-mis mis en place par Robert Slavin aux Etats-Unis : http://www.bestevidence.org/reading/begin_read/begin_read.htm). A l’école primaire, des groupes d’intervention peuvent rester réduits (généralement pas plus de 6 élèves) et les sessions ne doivent durer entre 20 et 30 minutes. Pour mettre en œuvre l’intervention, le recours à un spécialiste en lecture est nécessaire ou un professionnel certifié capable d’accompagner l’enseignant et l’élève dans sa réussite. Mais plutôt que d’orienter systématiquement les élèves les plus faibles vers le spécialiste en lecture, il est plus bénéfique de définir des temps de classe réguliers et un enseignement ciblé sur quelques domaines spécifiques. La collaboration entre les enseignants et le spécialiste en lecture est toutefois essentielle pour discuter de l’apprentissage et des progrès des élèves, et évaluer l’efficacité de l’intervention mise en œuvre, comment elle correspond aux besoins des élèves, comment elle peut être renforcée par l’usage des nouvelles technologies, etc.

D’après Duke, D. L., Carr, M., & Sterrett, W. (2012). The school improvement planning handbook: Getting focused for turnaround and transition. R&L Education.


Dans la série:

Choisir un programme de lecture La plupart des écoles élémentaires choisissent des lectures ordinaires empruntées aux manuels ou aux guides professionnels pour les enseignants. L’avantage est que cela donne accès à des approches consistantes et bien développées par les experts en littératie, souvent accompagnés par des supports de cours fondés sur la collaboration professionnelle. Mais le problème est que ces contenus ne satisfont pas toujours les besoins des élèves particulièrement quand il y a des grands écarts dans la classe.

Utiliser un programme d’intervention qui a fait ses preuves. Les élèves qui lisent en dessous du niveau requis ont besoin d’une intervention spécifique pour améliorer leur réussite. Beaucoup d’écoles offrent des programmes d’intervention dans lesquels les élèves manquent soit une part d’enseignement de la lecture (généralement sur un temps de travail autonome) or un temps de non-lecture pour travailler seul ou en petits groupes avec une personne qualifiée mais il y a aussi des stratégies dans lesquelles l’enseignant peut intervenir lui aussi dans la classe.

Ajuster le temps passé à la lecture Les chercheurs s’accordent généralement sur le fait qu’un minimum de 90 minutes est nécessaire pour l’enseignement de la langue à l’école élémentaire. Quand l’enseignement de l’écrit se fait selon différentes transitions, le temps peut être proche de 2 heures. Bien sûr, la structure de temps passé à la lecture (et l’écriture) est des plus importantes. Il faut s’assurer que ce temps n’est pas interrompu (par la sonnerie, des annonces, etc). Les deux heures sur la langue chaque jour laissent environ quatre heures pour d’autres d’activités d’enseignement.

Développer des groupes de lecture flexibles Il est important que les éducateurs reconnaissent que leurs classes sont composés d’élèves avec des compétences et des intérêts différents. Grouper les élèves est essentiel mais quand le groupement est fondé uniquement sur les compétences, il peut avoir un effet négatif sur les apprentissages, spécialement quand les connaissances préalables et les niveaux de lecture des élèves ne sont pas pris en compte.

Développer la lecture de manière transversale dans l’école Enseigner une langue ne peut pas être laissé aux enseignants seuls dans leur classe. La recherche montre qu’il faut au minimum 90 minutes par jour consacrés à la lecture mais que cela peut se faire en enseignant d’autres disciplines comme les sciences, les mathématiques, la musique et d’autres sujets.

.Utiliser les technologies numériques pour améliorer l’apprentissage de la lecture Une abondante littérature de recherche existe pour vanter les mérites des technologies numériques pour aider les élèves à apprendre en lecture, et beaucoup d’entre elles sont peu chères voire gratuites. Les technologies intégrant les apports des sciences cognitives et des neurosciences peuvent aider les élèves qui ont de grandes difficultés

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