top of page
  • Photo du rédacteurRomuald Normand

Les auteurs cités par Innovation Education Lab : Andy Hargreaves


Andy Hargreaves est professeur invité à l'Université d'Ottawa et professeur de recherche à la Lynch School of Education de Boston College. Il est également professeur invité à l'Université de Hong Kong et à l'Université de Stavanger en Norvège.

Andy Hargreaves a enseigné à l'école primaire et dans plusieurs universités anglaises, dont Oxford. Il a ensuite déménagé au Canada où il est devenu cofondateur et directeur du Centre international pour le Changement Educatif de l'Institut d'Etudes Pédagogiques de l'Ontario à Toronto. Il a été nommé professeur invité aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, à Hong Kong, en Suède, en Espagne, au Japon, en Norvège et à Singapour. Il est titulaire de doctorats honorifiques de la plus ancienne université scandinave, Uppsala, en Suède, et de l’Université en Education de Hong Kong.

Andy Hargreaves a reçu le prix Whitworth pour sa contribution exceptionnelle à la recherche en éducation au Canada, a reçu une résidence d'écriture à la Villa Serbelloni de Bellagio, en Italie, de la Fondation Rockefeller et il est membre de la Royal Society of Arts (FRSA) au Royaume-Uni. Il a reçu le prix Horace Mann aux États-Unis en 2016 et le prix Robert Owen en Écosse pour services rendus à l'éducation publique. En 2015, le Boston College lui a décerné une récompense d’excellence dans l’Enseignement avec La Technologie. Andy Hargreaves a été classé par la Semaine de l'éducation parmi les 10 meilleurs chercheurs ayant le plus d'influence dans les débats sur la politique éducative aux États-Unis. Il a reçu aussi de nombreux notamment de l’Association Américaine de Recherche en Education.

Parmi les prix d'excellence en rédaction d'Andy, mentionnons le prix Grawemeyer 2015 en éducation pour le capital professionnel (avec Michael Fullan) pour une idée qui pourrait changer le monde, ainsi que des prix de l'American Association of Colleges for Teacher Education, l'American Educational Research Association, l'American Libraries Association et l'International Leadership Association.

Andy Hargreaves est chercheur, consultant et conseiller en politique d’éducation. Il a travaillé pour des organisations internationales comme la Banque mondiale, l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), l'UNESCO, la Fondation Soros, la Fondation WISE, l'Union européenne, le Congrès international des chefs d’établissement, l'Association européenne des chefs d'établissement, l'Internationale de l'éducation, les universités d'Amérique latine, le Congrès international pour l'efficacité et le développement scolaire.

Consultez sa page personnelle : http://www.andyhargreaves.com


Plusieurs posts sur ce blog sont consacrés à ses travaux

La mise en œuvre d’une dynamique de changement se déroule au moins selon trois étapes : la première est le moment où l’unité éducative reconnaît les difficultés, identifie les problèmes et prépare un plan d’action pour les résoudre. Cette étape dure environ trois mois (Stark, 1998). Ensuite, l’enjeu est que l’établissement ou l’école retrouve ses fondamentaux en mettant en œuvre son projet : se donner une direction, assurer une gestion efficace mais ajustée au contexte, améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage.


En accompagnant plus de 230 établissements scolaires en Angleterre et au Pays de Galles, Hargreaves a pu identifier un certain nombre de principes garantissant un développement pérenne d’une communauté d’apprentissage professionnel : Profondeur : elle cherche à préserver, protéger, et promouvoir la réussite des élèves dans ses aspects les plus larges, en prêtant une attention forte aux relations entre les personnes.


Certains chercheurs ont ainsi analysé l’impact de l’enseignement et du travail enseignant sur les résultats des élèves en montrant qu’il existait des différences entre unités éducatives selon que l’apprentissage professionnel était « enrichi » ou « appauvri » (Rosenholtz, 1989). McLaughlin et Talbert (2001) ont mis en évidence le rôle des communautés professionnelles dans l’adoption de pratiques favorables au changement et à l’amélioration de la réussite des élèves. .


Les établissements scolaires ou les écoles, comme toutes les organisations, accroissent leur efficacité dans la mesure où elles mobilisent une grande variété de ressources qu’il est possible de caractériser selon différentes formes de capital. D’abord un capital matériel au sens où l’équipement, les dispositifs, les bâtiments sont déterminants dans la définition des situations et des actions pédagogiques au quotidien.


Il s’agit de savoir si la démarche d’auto-évaluation est un processus interne, conduit par l’établissement scolaire, ou un exercice imposé par l’autorité académique. Dans beaucoup de systèmes éducatifs, des universitaires, enseignants et syndicats ont demandé que l’auto-évaluation soit au cœur de la dynamique de changement de l’établissement scolaire parce qu’il leur semblait que le processus interne était plus efficace.


La recherche, dégagée d’une conception positiviste telle qu’elle peut être utilisée dans certains contextes, tend tout d’abord à montrer que l’engagement des futurs enseignants dans la formation initiale, aussi bien celle des enseignants en activité dans la formation est très fortement compromise par des politiques de type top-down et des dispositifs de reddition de comptes (accountability) en cours dans certains contextes, notamment anglo-saxons, où l’on a pu mesurer que la persistance dans l’emploi était problématique (Leithwood et al, 2002, Thompson, 2010).


La troisième voie a commencé avec la promesse d'équité, d'engagement public et de prospérité économique. Mais dans le domaine de l'éducation, un second facteur de distraction - la voie de la technocratie - a transformé les questions morales d'inégalité et de justice sociale comme responsabilité sociale partagée en des calculs et des objectifs techniques concernant les progrès des élèves et des écarts de réussite dans les écoles. Les écarts de réussite reflètent les écarts de statut économique et social qui existent partout dans le monde.


La caractéristique peut-être la plus troublante des technocraties est la façon dont l'utilisation hiérarchique et centralisée des données de performance peut orienter le système scolaire vers la supercherie et la trahison. Dans le monde des affaires, c'est exactement ce qui s'est produit avec la firme Enron, lorsque la pression constante pour l'amélioration des rendements trimestriels a mené à une comptabilité créative et, finalement, à la fraude.


Dans les écoles et les systèmes scolaires, les données de la Nouvelle Orthodoxie se résument le plus souvent à des résultats aux tests standardisés en littératie et en mathématiques, et parfois en sciences. Les technocrates valorisent ce qu'ils mesurent au lieu de mesurer ce qu'ils valorisent. Ils rétrécissent le programme d'études, donnent la priorité aux compétences de base testées et ferment les yeux sur la préparation intensive aux tests. Parce que les tests varient d'un district, d'un Etat et d'un pays à un autre, les écoles peuvent se retrouver frustrées d'obtenir de bons résultats à un test et des résultats catastrophiques à un autre,


Dans l'industrie, les preuves de la qualité semblent souvent évidentes. Un composant s'adapte ou ne s'adapte pas. Les mesures sont correctes ou non. Cependant, même dans ce cas, les raisons du défaut ne sont pas toujours évidentes. Est-ce que c’est un problème avec les matières premières et la chaîne d'approvisionnement ? L'exécution est-elle déficiente ? La main-d'œuvre est-elle ou non qualifiée, mal encadrée ou même activement impliquée dans un sabotage ? Si oui, pourquoi ? Lorsque les données indiquent des déficits, les bons gestionnaires n’en tirent pas trop vite des conclusions et ne réagissent pas de façon impulsive.


Les politiques de la « troisième voie » ont proposé des stratégies intégrées en remplaçant la pensée " entre l’un ou l’autre " par des solutions « en même temps ». Pression et soutien, leadership autoritaire et mobilisation par le bas, secteurs public et privé, autonomie et responsabilisation - voilà quelques-unes de ces combinaisons créatives. L’antipathie à l'égard de la pensée « en même temps » n'est pas nouvelle. Dans le domaine de l'éducation, c'est pourtant la marque de la philosophie fondamentale de l'un des plus grands éducateurs des États-Unis, John Dewey.


Les diversions liées à la voie de l'Effervescence sont attrayantes et divertissantes. Dans un carnaval de collégialité, cette voie est censée résoudre les déficits de motivation générés par les normes hiérarchiques et les réformes en stimulant un engagement et une interaction professionnels accrus. Les enseignants interagissent avec d’autres enseignants, les écoles apprennent d’autres écoles et les forts aident les plus faibles. Ce n'est pas seulement une façon efficace, donnant plus d’autonomie, d'aborder l'amélioration de l’école, mais c'est aussi très amusant. Bien sûr, le plaisir n'est pas la même chose que le bonheur.


La quatrième voie est une voie d'inspiration et d'innovation, de responsabilité et de développement durable. La quatrième voie ne conduit pas des réformes sans relâche par l'intermédiaire des enseignants, elle ne les utilise pas comme dernière chaîne d'exécution des politiques gouvernementales, pas plus qu’elle ne les transforme en un tourbillon de changements définis par des programmes politiques à court terme et alignés sur des intérêts particuliers.


La théorie sociale de la troisième voie plaide en faveur d'une pensée intégratrice - établir un lien entre le meilleur de la gouvernance et des marchés novateurs en termes de changement éducatif. Dans la pratique, cependant, de nombreuses politiques de la Troisième Voie se sont éloignées de ces idéaux premiers – l’aliénation des élèves, la corruption des salles de classe, la manipulation des éducateurs et la tromperie du public. Comment cela s'est-il produit ? Dans Turnaround Leadership, Michael Fullan décrit comment, avec ses conseils, la province de l'Ontario a élaboré sa stratégie de réforme de l'éducation.


1 Une mission inspirante Dans les écoles et dans les sociétés, la cible du changement ne se mesure souvent qu’à travers la littératie et la numératie. Lorsque les résultats en littératie et en mathématiques sont faibles et que les écarts de réussite sont importants, comme dans de nombreuses régions des États-Unis ou dans de nombreux pays en développement, il s'agit d'une priorité compréhensible, en particulier lorsqu'elles sont liées à un répertoire plus

0 commentaire
bottom of page